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Économie

Geoffroy Roux de Bézieux aux Quatre Vérités : « On ne parle pas assez d’économie »

Au micro de Caroline Roux, Geoffroy Roux de Bézieux est revenu sur les propositions des entreprises pour la présidentielle, déplorant notamment que les candidats ne parlent que trop peu d’économie.

« Les candidats ne parle pas du tout d’économie ou d’entreprise, déplore Geoffroy Roux de Bézieux, on peut se dire que c’est une bonne nouvelle, l’entreprise est devenue quasiment un consensus, mais chômage, inflation, pouvoir d’achat… ce sont quand même des préoccupations pour les Français, et on devrait en parler plus que d’autres sujets qui monopolisent les médias. (…) Pour moi trois questions essentielles sont emmêlées en quelque sorte : celle du pouvoir d’achat, i celle du financement de toute la protection sociale, et celle de la transition écologique ».

Pouvoir d’achat

« Il y a un problème de pouvoir d’achat, en particulier dans les métropoles, vivre avec le SMIC en région parisienne c’est extrêmement difficile, reconnaît Geoffroy Roux de Bézieux. La bonne nouvelle, je pense, c’est que les salaires vont augmenter assez significativement en début d’année et ce pour plusieurs raisons. D’abord il y a une inflation qui va faire que les négociations vont forcément être un peu plus hautes que l’année précédente, ensuite, l’année 2021 a été bonne pour les entreprises, donc il y a du grain à moudre, et troisième chose, le marché du travail est tendu en faveur des salariés, c’est la loi de l’offre et de la demande, on a du mal à embaucher, donc forcément ça fait de la tension sur les salaires ».

Energie

Pour Geoffroy Roux de Bézieux, « le prix de l’énergie va continuer à monter parce qu’on est en transition. Alors là nous avons une proposition assez simple : les entreprises payent un versement transports, qui va aux intercommunalités, pour financer les transports en commun, nous on propose que, à la demande du salarié, on puisse remplacer ce versement transports par une indemnité essence, ça ferait à peu près 300 euros par salarié, et par an, et c’est une manière de réponse à ce point important pour les gens qui vont en voiture travailler ».

Pénurie de main d’oeuvre

« Dans les dix prochaines années la population active française va continuer à croître, mais beaucoup moins vite, et à partir de 2040 la population active va reculer, prévient Geoffroy Roux de Bézieux. Ce n’est pas aux entreprises de décider la politique migratoire, mais c’est un débat qui doit être tranché dans l’élection… par contre ce que l’on c’est que, une fois que cette politique migratoire sera décidée, il faut prendre en compte deux choses, le fait que ce sont les entreprises qui intègrent le mieux, et le fait qu’il y a des métiers où on va avoir besoin de populations immigrées. »

Transition écologique

« Plus personne ne conteste qu’il y a un changement climatique, plus personne ne conteste, en tout cas chez les entrepreneurs, qu’il faut changer notre modèle productif, se félicite Geoffroy Roux de Bézieux tout en rappelant que produire plus vert c’est plus cher. Pour anticiper cela, il y a deux choses à faire, d’abord aider aux transitions, donc par exemple des chèques énergie pour les consommateurs les plus fragiles, et changer de comportement, c'est-à-dire être plus sobre, consommer moins, consommer mieux ».

Impôts

« Nous ne demandons pas un paradis fiscal en France, nous demandons juste à avoir les mêmes impôts, qu’en Allemagne, qu’en Espagne, qu’en Italie. En France il y a eu des efforts qui ont été faits, sur les impôts sur les sociétés, il reste les impôts de production, qui pèsent sur le chiffre d’affaires des entreprises, et là on a un vrai problème, ça détruit une partie de l’industrie française et c’est cela qu’il faut corriger », rappelle Geoffroy Roux de Bézieux.

Réforme des retraites

« Le régime de retraite des salariés privés existe, pour les fonctionnaires, la réforme doit consister à les mettre tous sous un même régime. Reste le régime des indépendants qui est peut-être le plus compliqué. Après il y a l’âge légal, qui est le sujet le plus difficile pour les Français. La démographie, malheureusement est ce qu’elle est, on avait quatre actifs pour un retraité en 45, quand on a créé le système, aujourd’hui on va doucement vers 1,6, 1,7 actifs, donc il faut reculer l’âge de la retraite, en le faisant avec intelligence, c'est-à-dire prendre en compte le fait que certains métiers, sont plus durs et que donc les gens doivent partir plus tôt. C’est un sujet compliqué, parce que dire aux Français vous allez travailler plus longtemps, ce n’est pas très agréable, mais pourtant c’est la vérité » affirme Geoffroy Roux de Bézieux.

>> Revoir l’interview sur le site de France Tv