Réalisé pour la quatrième fois en 2022, le baromètre RSE s’appuie sur une enquête menée par Kantar auprès d’un échantillon représentatif de 1500 salariés du privé en France.
Il a pour objectifs de :
- mieux connaître le niveau d’intérêt des salariés pour les sujets de RSE (changement climatique, environnement, éthique, qualité de vie au travail…) et leurs attentes vis-à-vis de l’entreprise ;
- analyser l’évolution de la perception par les salariés des actions menées par les entreprises ;
- aider les dirigeants d’entreprises au développement de leur stratégie RSE ;
- démontrer l’engagement RSE des entreprises à leurs parties prenantes.
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En bref : quelle perception de la RSE en 2022 ?
On constate cette année une meilleure compréhension générale de ce qu’est le développement durable, puisque seuls 10 % des répondants ont déclaré qu’ils ne savaient pas sur quoi le développement durable en entreprise portait, contre 16 % en 2021 et 18 % en 2019. Par ailleurs, plus de salariés ont connaissance d’une entité dédiée à la RSE dans leur entreprise : 36 % des salariés, contre 31 % en 2021, en France affirment que leur entreprise est dotée d’une fonction ou d’un service RSE bien identifié. Cela représente une augmentation de plus de 20 points depuis 2017, où seuls 15 % des salariés avaient connaissance d’une telle fonction. Enfin, il y a également cette année une forte augmentation de la connaissance des actions RSE : 77 % (+7 points par rapport à 2021) affirment avoir connaissance d’au moins une action RSE menée au sein de leur entreprise et cela augmente de 9 points pour les actions de lutte contre le changement climatique.
On constate cependant toujours des disparités en fonction de la catégorie socio-professionnelle. Les cadres sont plus nombreux à associer différentes thématiques au développement durable alors que les CSP - sont plus nombreux à déclarer ne pas savoir sur quoi porte le développement durable : 23,5 % des ouvriers (31 % en 2021) contre 3 % des cadres (10 % en 2021). 52 % des cadres contre 36 % des professions intermédiaires, 27 % des employés et 26 % des ouvriers ont connaissance d’une mission ou d’un service RSE dans leur entreprise.
L’âge est également un facteur différenciant dans les résultats puisque la connaissance de la fonction ou du service RSE diminue par ailleurs avec l’âge. Les 16-24 ans sont aussi ceux qui incluent le plus de thématiques dans leur définition du développement durable et c’est la tranche d’âge la plus à l’aise avec cette notion (3,2 % de « ne sais pas » contre 10 % en moyenne).
Les jeunes ont une vision plus positive de l’impact des entreprises sur la société : 68 % des 16-24 ans et 66 % des 25-34 considèrent que les entreprises ont un impact positif sur la société, contre 59 % sur l’ensemble des salariés. Par ailleurs trois quarts des salariés jugent toujours que les actions RSE mises en place au sein des entreprises sont efficaces, un chiffre stable après la baisse constatée l’année dernière. Il est intéressant de noter que les actions de lutte contre le changement climatique sont encore évaluées plus positivement que l’ensemble des autres actions RSE : 71% des salariés ayant identifié ce type d’actions les jugent efficaces, dont 13 % très efficaces.
Les priorités des salariés évoluent légèrement par rapport à l’année dernière. La santé/sécurité reste à un niveau très élevé, puisque 74 % des salariés jugent le sujet prioritaire. On note cette année une progression du caractère prioritaire de la qualité de vie au travail (QVT) et de l’égalité des chances en entreprise, chacun de ces items gagnant 4 points et étant jugé prioritaire pour respectivement 72 et 57 % des salariés. Il existe toujours un décalage entre les priorités des salariés et les priorités qu’ils perçoivent de leur entreprise, cependant la proportion de salariés qui disent connaître les valeurs de leur entreprise a progressé de 10 pts en 4 ans : 55 % en 2022 contre 45 % en 2019. Parmi ces derniers, l’adhésion à ces valeurs est toujours quasi-unanime (à 91 %), avec une progression du nombre de salariés étant tout à fait en accord (28 % contre 24 % en 2021). Ces résultats varient peu en fonction du sexe, de l’âge ou de la catégorie socio-professionnelle.
Les résultats du baromètre démontrent encore une fois que l’engagement RSE contribue à améliorer l’image de l’entreprise et à fidéliser les collaborateurs. Parmi les salariés ayant connaissance d’une entité RSE dans leur entreprise, ils sont 83 % à déclarer être confiants dans leur avenir au sein de leur entreprise actuelle, contre 67 % pour ceux travaillant dans une entreprise sans entité dédiée. 69 % des salariés indiquent ressentir du plaisir à travailler dans leur entreprise. Ce chiffre monte à 77 % dans les entreprises où il existe une fonction ou un service RSE, contre seulement 60 % dans les entreprises qui n’en sont pas dotées.
Nous avons introduit cette année des questions sur les conditions de travail et pratiques managériales afin d’évaluer leur évolution à l’aune de la crise sanitaire. On constate que les pratiques managériales sont perçues comme ayant d'avantage évolué que les conditions de travail et que la majorité des salariés sont positifs sur ces pratiques et conditions de travail. Cette appréciation positive est particulièrement marquée chez les jeunes de 16 à 24 ans, parmi lesquels 83 % considèrent que leur manager direct est un bon manager. Cela monte à 77 % dans les entreprises dans lesquelles il existe une fonction ou un service RSE et 78 % dans celles où il y a une mission ou un service diversité. Enfin, près d’un salarié sur deux a la possibilité de télétravailler et 88 % des salariés ayant cette possibilité sont contents des modalités proposées par leur entreprise. On constate cependant des disparités importantes en fonction des régions, secteurs et catégories socio-professionnelles.